Triste feria

Publié le par Charles CREPIN

Triste feria

Triste Pentecôte nîmoise, critiquée dans la presse taurine et les tertulias pour le bétail vu en piste : saucisses, sardines, bonbons mous bien sucrés, charlotade, etc. Cette dérive sémantique traduit une réelle lassitude et une frustration grandissante au sein de l’aficion comme d’autres publics, inspirée par des courses placées sous le signe de la faiblesse, de l’absence de bravoure et de caste, ainsi que d’une présentation indigne de la catégorie revendiquée par la 1ère place taurine française. Au bilan, 24 oreilles tout de même…

L’annonce des cartels donnait déjà quelques signes annonciateurs de ce revers. Non pas seulement à cause de l’exclusivité de l’encaste Domecq, qui dans certaines grandes arènes présente des exemplaires bien mieux dotés et même parfois des comportements plébiscités. Mais surtout par le medio-toro de basse catégorie décrit plus haut, dont l’empresa nîmoise s’est fait une spécialité, sans concession à la variété ni surtout à la qualité souhaitée par les aficionados.

Des nîmois déçus, chaque année plus nombreux pour la Pentecôte, désertent leur amphithéâtre au profit de Vic Fézensac. Il en est de même pour la fréquentation des aficionados en provenance d’autres régions taurines, qui ont glissé sur la même pente. Nîmes ne séduit plus l’aficion autant qu’avant, et ce mouvement risque d’aller a mas

Qu’importe : l’organisateur nîmois est conforté par la présence de touristes encore assez nombreux. Cas unique en France, et sans doute en Espagne, il est dégagé des obligations réglementaires et affranchi des contrôles en vigueur dans les autres places taurines. Il semble enfin avoir les coudées franches et bénéficier du quitus pour sa gestion. C'est sans doute ce qui lui permet d’afficher publiquement son mépris de l’aficion.

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