Un congrès réussi
Samedi 21 et Dimanche 22 Octobre s'est réuni le 101ème congrès de la Fédération des Sociétés Taurines de France, sous la houlette du Cercle Taurin Nîmois qui avait organisé cet évènement à Nîmes.
Une belle réussite marquée par une Fiesta Campera à la ganaderia François André. Un exceptionnel Acoso y Derribo ensoleillé sur fond d'Alpilles suivi de la mise à mort d'un puissant novillo de l'élevage. 150 personnes comblées par ce spectacle (voir ci-dessous l'article de Paul Bosc) partagèrent ensuite une délicieuse paella préparée avec talent. Dommage que nous n'ayons pu pousser les murs !
Timing serré. Rendez-vous en suivant dans l'auditorium de Carré d'Art nîmois pour suivre la conférence "Corrida et Médias, un sujet qui presse..." brillamment conduite par Jean-Michel Mariou dont un résumé sera publié prochainement. Soirée terminée, parfois nuitamment, après une réception avec les officiels et les élus, et un cocktail pris en commun au restaurant le Ciel de Nîmes.
Le dimanche matin, après un accueil café dans la prestigieuse bodega des Amis de Pablo Romero aimablement mise à disposition par l'association, les congressistes se retrouvaient pour leur Assemblée statutaire. Après un dernier repas, chacun repartait riche de ces échanges vers son club.
Merci à l'équipe CTN qui, une fois encore a assuré un sans faute dans l'organisation de ces manifestations, merci à tous nos amis qui ont apporté leur aide précieuse au parfait déroulement de ce congrès, merci à Frédéric Lautier pour la qualité de ses pensionnaires, merci à Jean-Michel Mariou pour sa conférence, merci à tous nos amis photographes amateurs à qui nous devons ces illustrations (un album sera publié prochainement).
Par Paul Bosc
Il faisait une belle et chaude journée ce samedi 21 octobre qui s'ajoute aux mois de sécheresse et à un été indien qui ne veut pas céder sa place à la pluie.
Il faisait beau et chaud dans les cœurs des aficionados du Cercle Taurin Nîmois, organisateurs du 101e congrès de la Fédération des Société Taurines de France qui avaient choisi Nîmes et la Camargue pour tenir son Assemblée Générale. S'ajoutaient les clubs fédérés de la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard.
Ils étaient cinquante et cent dans ce coin magnifique des Alpilles, où se détachent, à l'horizon, le massif des Baux et la chaîne calcaire de ce coin de Provence si bien chanté par les poètes.
Ils étaient cent cinquante à avoir accepté de fêter les 70 ans de la ganaderia François André ainsi que celui du CTN.
Accueillis par Frédéric Lautier, son épouse, sa famille et ses amis gardians et cavaliers dans le vaste espace où paissent les vaches de la ganaderia aux robes poivrées, aux pattes blanches, marquant leurs provenances Cobaleda et Vega-Villar qui portent la lignée Santa Coloma, Frédéric Lautier a expliqué le déroulement de l'acoso et derribo, qui consiste à poursuivre un veau à cheval et à le renverser d'un coup de garoche à un endroit précis de la cuisse afin que des toreros puissent ensuite les toréer et ainsi déceler la noblesse et la bravoure de ces vaches futures porteuses de toros de combat.
Exercice rare et spectaculaire, en plein champs
Les cavaliers ont fait sortir du troupeau une première vache qui porte sur les pattes les chaussettes blanches et, sur le front, cette petite touffe de poils blancs des Cobaleda
De plus de 700 mètres la chevauchée est impressionnante avant que le caballero frappe le veau de sa garoche. La bête tombe mais réussit à s'enfuir avant que les peones puissent la capter dans leurs capes. D'autres gardians lui barrent la route et elle retourne sur le lieu de ce combat.
C'est Alberto Lamelas,le torero de Cotijos Nuevos (Jaen) qui est apodéré par le Nîmois Robert Piles et son fils Jean-François et qui a participé à une tienta chez La Quinta lors du voyage du Cercle Taurin au printemps dernier à Cordoue qui a été invité à cette journée campera au mas de l’Île à Maussane-les-Alpilles. Il saura dominer la vache qui posait quelques problèmes et montrer toute sa noblesse.
C'est ensuite le novillero d'Istres, Maxime Solera qui est chargé de toréer la deuxième vache, conduite elle aussi à la garoche mais qui montrera un caractère affirmé posant ainsi quelques difficultés au jeune maestro pour s'exprimer.
On quitte les prés pour se rendre à la placita.
Là, dans la poussière que pas une goutte d'eau n'a collé au sol. Alberto Lamelas reçoit un novillo fort comme un lion, sauvage comme une bête féroce qui ne va pas céder un pouce de terrain et se défendre jusqu'à son dernier souffle.
Il reçut trois piques pas très bien placées. Il en aurait fallu une quatrième mais le novillo ne s'attardait pas sous le fer.
La faena fut difficile ; Lamelas ne domina pas le fauve et même s'il put donner quelques séries appliquées notamment par naturelles où le toro passait plus facilement, il se fit balader avant que la bête trouve refuge près des burladeros et semblait vouloir dire : « maintenant venez me chercher ».
Plusieurs coups d'épée furent nécessaires avant de coucher le toro d'un coup de descabello.
Toutefois, en se retirant de la placita, les aficionados étaient heureux d'avoir assisté à un véritable combat face à une bête aux coups de corne violents comme une massue et où la sauvagerie n'avait pas été gommée par des sélections menant à la bêtise et à la niaiserie des toros actuels.
Fiesta campera et paella font toujours bon ménage et la cuisinière n'eut aucun soucis pour nourrir tout ce monde par cet excellent plat si parfumé et typiquement espagnol.
On profita entre le fromage et le gateau pour fêter l'anniversaire du président de la Fédération Dominique Valmary.
Puis rendez-vous était pris à Nîmes au Carré d'Art pour suivre une conférence intitulée « Corridas et médias » par Jean-Michel Mariou avant de dîner au restaurant dominant la médiathèque et offrant une vue unique sur la Maison Carrée.
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Un nouvel article consacré à l'intervention de jean-Michel Mariou sur le thème "Corrida et Medias, un sujet qui presse... " sera publié prochainement.
Le dimanche matin, après un accueil café dans la prestigieuse bodega des amis de Pablo, les congressistes se retrouvaient pour leur assemblée statutaire.
Après un dernier repas, chacun repartait, riche de ces échanges, vers son club.