TAUROMACHIE et CINEMA
Si aujourd'hui la tauromachie et les scènes de corrida ont pratiquement disparu des films cinématographiques et encore plus de la télévision, cela n'a pas été toujours le cas.
Au cinéma, la tauromachie a souvent été présente dans de nombreuses productions et pas seulement Espagnoles. | |
Budd Boetticher, célèbre metteur en scène auteur de nombreux westerns mais véritable aficionado, reçut un oscar en 1951 pour son film « La dame et la matador » Il avait aussi filmé un documentaire sur Carlos Arruza ainsi que « le Brave et la belle » en 1955 avec Anthony Quinn et Maureen O'hara.
|
L'acteur mexicain avait déjà tourné dans « la corrida de la peur » en 1951. L'un des meilleurs films, écrit la critique, sur le monde de la tauromachie qui présente des images réalistes et inspirées sur la corrida.
Mel Ferrer incarne le torero Luis Bello qui, après une blessure, doute sur son métier. Pourtant, le metteur en scène Robert Rossen, détestait la corrida.
Toujours aux États-Unis, l’œuvre de Vicente Ibañez « Arènes sanglantes » a connu 3 versions :
- un film muet de 1922 avec Rudolph Valentino
- le remake en 1941 avec Tyrone Power et Rita Hayworth
- la version en 1988 avec Sharon Stone.
Restons sur le sol américain pour citer quelques « perles » comme
- « Max toréador » avec Max Linder
- « Laurel et Hardy toréadors » tournés dans les arènes de Mexico.
Les dessins animés étaient friands du genre avec, par exemple, signés de Tex Avery (Picador Porky ) ou
Walt Disney (Alice the matador) en 1925 ou une première version de « Ferdinand le taureau) en 1938.
Dans le style "un enfant et un taureau" la prime revient à « Les clameurs se sont tues » en 1956 qui a remporté l'Oscar de l'histoire la plus originale.
Orson Welles s'est lui aussi intéressé à la tauromachie en 1955 avec « Corrida à Madrid » et n'oublions pas « Pendora » de Albert Lewin avec Ava Gardner qui assiste à la lidia d'un novillo par le matador Mario Cabré qui fut son amant comme Luis Miguel Dominguin et Angel Peralta.
Dans la très internationale distribution du « Tour du monde en 80 jours » avec David Niven et Mario Moreno « Cantiflas » qui a été torero avant d' être acteur, le voyage par l'Espagne n'évite pas une course de taureaux.
Si les Américains n'étaient pas très doués pour filmer les corridas, en Espagne de nombreuses productions comportent des scènes tauromachiques notamment « Mi Reino por un torero » avec Carlos Arruza en vedette en 1944 et plus récemment « Parles avec elle » et « Matador » de Pedro Almodovar ou « Blancanieves » de Pablo Berger en 2012.
Miguelin, torero fantasque des années 60 apparaît dans « le Moment de vérité » de Francesco Rosi, auteur du film-opéra « Carmen » et « El relicario » mais d'autres toreros ont remplacé, dans l'arène, les acteurs.
| |
Si les Italiens, à part une production « olé-olé » avec Rocco Siffredi est mentionnée, les Allemands et autres pays européens ne se sont pas intéressés à la tauromachie.
Mais, on découvre l’œuvre d'un metteur en scène soviétique avec « Que Viva Mexico » de Serguei Eisenstein.
Dans le cinéma français il est difficile de faire une liste de tous les films où corridas, toreros et arènes sont au scénario tant ils sont nombreux.
Parmi eux, citons Louis Feuillade, revistero qui, outre "Fantomas", a porté à l'écran des images de corridas.
On ne peut terminer sans évoquer notre BB nationale,
Brigitte Bardot qui s'est éprise des taureaux lors du tournage en Espagne de « La femme et le pantin » de Julien Duvivier en 1959 avec Dario Moreno et l'année précédente dans un film de Roger Vadim intitulé « Les bijoutiers au clair de lune »
Depuis cette passion pour la cause animale ne l'a jamais quittée.Mais quel beau cartel !
Paul BOSC
Membre du C.T.N
| |