CARNET DE VOYAGE A BILBAO
4 h 30 mercredi 22 août : Le car immatriculé en Espagne et affrété pour le voyage du Cercle taurin démarre pour ce périple au pays basque. Miguel est au volant. 750 km séparent Nîmes de Bilbao.
Après quelques kilomètres d'autoroute dans la nuit, les 49 voyageurs se calent pour reprendre le sommeil interrompu par l'heure matinale fixée par la Commission voyages du CTN.
Premier objectif : San Sébastian en espagnol, Donostia en basque et sa célèbre rade : la baie de la Concha encadrée par deux éminences rocheuses, les monts Igeldo et Urgull, véritables balcons naturels d'où on appréhende une grande partie de la cité, l'océan et les paysages vallonnés des environs.
Il est 12 h 30. Nous sommes dans les temps, même si les gendarmes se sont intéressés au disque de contrôle du véhicule par deux fois mais pas de problème tout est en règle.
Nous retrouvons au point de rendez-vous 4 autres membres du CTN, qui, en vacances dans les environs ou demeurant dans la région depuis peu ont pris leur propre véhicule.
Premiers pintxos, tapas basques où les différents produits charcuteries ou fromages sont piqués dans de petits pains, premières cervezas tambien.
La Baie de la CONCHA - SAN SEBASTIEN
15 heures et des poussières de temps et destination Bilbao et le
luxueux hôtel Indautxu (4 étoiles) situé en pleine ville et à 8 minutes de la plaza de toros Vista Alegre au sable si typique couleur de ferraille rouillée.
Juan José Padilla donne sa despedida. Le « Pirate » est accueilli par un danseur basque accompagné par un groupe musical qui interprète des « coplas » avec les instruments de musique basque. Gros succès du danseur qui saute comme une gazelle, vire, ne se mélange par les pieds. Puis le paseo se déroule avec « El Juli » et Manzanares qui combattront des toros mis à la sauce mesclun de 3 Garcigrande et 3 Domingo Hernandez. Pas des foudres de guerre faut le dire. Sans le faire exprès, El Juli et Manzanares laisseront la vedette à Padilla (1 oreille au quatrième) dans son style personnel bien connu. C'est à dire pas très élégant mais porteur sur la foule hélas peu nombreuse sur les gradins (demi arène). A signaler le tercio de banderilles
accompagné par 3 musiciens basques qui utilisent pour l'un l'atabal, sorte de tambourin et pour les deux autres de la gaita, un hautbois rustique qui donnent un son un peu nasillard.
Belle nuit de repos ensuite…
corrida du 22 Août 2018
Jeudi 23 août : Le programme établi par la Commission Voyage avec Jean-Frank
Passicos notre voyagiste, débute par une visite guidée de la ville en parcourant calles et gran via à pied nous permettant de découvrir quelques belles demeures et réalisations d'architectes et designers connus comme Philippe Stark qui a signé l'Azcuna Zentroa,
immense édifice et anciens chais municipaux. Une piscine domine l'immeuble soutenu par 43 colonnes différentes.
Chemin faisant on découvre le palais Chavarri, les bouches du métro dues à l'anglais Foster, le musée des beaux arts, le jardin d'enfants et l'on approche du célèbre musée Guggenheim, fer de lance du tourisme de Bilbao construit par Frank O. Gehry revêtu de plaques de titanes. Après deux heures de balade, la ria de Bilbao est proche, estuaire qui permet à la mer Cantabrique d'entrer jusqu'au centre-ville et a fait la richesse de la ville.
visite de BILBAO
Un bateau nous y attend.
Embarquement immédiat pour découvrir une autre Bilbao, celle de l'industrie, des hauts fourneaux, des constructions navales. Aujourd'hui les rives de la ria laissent de nombreuses friches industrielles qui seront utilisées, dans le futur, pour créer de nouveaux quartiers. La ville, longtemps polluée par ces industries, à trouvé un visage plus radieux grâce à un programme de lessivage des façades des maisons.
En remontant la ria vers la mer, et les 2 villes de Portugalette et Gexto tout en
dégustant sur le bateau, les pintxos préparés pour nous tout seul (une exclusivité de la commission voyage !) on admire le musée et plus loin le pont transbordeur unique en Europe.
Puis retour vers le point de départ. Enchantés et ravis de ces découvertes.
Bien évidemment il restera à visiter le Casco Viejo, la vielle ville et ses rues étroites, la cathédrale de Santiago, les nouveaux ponts comme le Zubizuri, imaginé par l'architecte Santiago Calavatra. Il enjambe le fleuve Nervion et la grande structure métallique qui le surplombe lui donne une allure singulière. Signifiant "Pont Blanc" en basque, la passerelle s'accorde cependant avec l'étrange structure qu'est le musée Guggenhiem, à quelques mètres de là... , mais aussi le pont de la Salve dont l'arche rouge du Français Daniel Buren s'accorde au béton vert de la structure. Manière de rappeler que le drapeau basque porte ces couleurs.
Descente de la ría de Bilbao à Portugalete. Bateau privatisé pour le CTN
18 heures à Vista Alegre : Première bonne surprise les toros de « El Parralejo » ganaderia créé en 2007 avec des vaches et des sementales de Jandilla et Fuente Ymbro. Impressionnants avec leurs cornes veletos et astifinos qui ont donné un intérêt soutenu à la course. Fracaso de chez fracaso de Miguel Angel Perera, Ginés Marin s'en sort honorablement. Antonio Ferrera ne coupera pas d'oreille mais offrira aux aficionados un combat titanesque face au 4e « Pajarillo ».
Corrida du 23 août
22 h 30 : Comme chaque soir pendant la « Semana grande » un feu d'artifice est tiré à 22 h 30 précises et est l'objet d'un concours entre les artificiers des villes espagnoles. Feux tous plus magnifiques les uns que les autres. Des milliers et des milliers de personnes se pressent à ces soirées dans une ambiance de bonne humeur que l'on aimerait trouver pendant les ferias nîmoises : pas d'odeurs malodorantes à tous les coins de rue, pas de cadavres de bouteilles jetés n'importe où, pas de mobilisation de forces de l'ordre.
En attendant le feu d'artifice...
A suivre… Paul BOSC
Illustrations photographiques de Michel COMPAN, Eric PORTES, Martine DEFREMONT.