CARNET DE VOYAGE BILBAO, la suite
Vendredi 24 août 8 heures : Les réveils ont sonné tôt ce matin pour rejoindre Burgos en Castille et Leon. Deux heures de routes et autoroutes pour parvenir à la Cabañuela, la propriété de Antonio Bañuelos, sur le mont Paramo de Masa. A 1000 - 1200 mètres d'altitude, il y fait frais et c'est là-haut que s'élèvent les toros et les vaches du ganadero qui peut se vanter de posséder l'élevage le plus élevé d'Espagne. En altitude, c'est sûr. En résultats aussi... Toro gracié par Enrique Ponce, vueltas pour d'autres. Les azuleros témoignent des résultats obtenus depuis 1993, date d'installation de l'élevage.
Antonio Bañuelos est là avec son mayoral et un picador ami qui, tout à l'heure tientera 3 vaches dans la placita. Il ne reste qu'une corrida et des toros pour les festivals ou les encierros. Le ganadero nous fait visiter ses installations et, en 4/4 et Mercedes, encercle le troupeau et le fait courir jusqu'à nous, sagement immobilisés du bon côté de la barrière.
visite des installations, présentation des lots de toros.
La sécheresse a rendu l'herbe des prés jaunâtre mais en hiver il neige souvent pendant 4 mois. En témoignent les photos impressionnantes affichées aux murs du palco de la placita de tienta. Pendant ce temps le picador prend position et Adrien Salenc déploie ses capes et muletas pour la tienta.
2 vaches sur les trois testées seront conservées pour procréer de futurs toros de combat, le picador possède une technique très particulière pour renverser les vachettes, les immobiliser et couper un petit bout de corne afin de les reconnaître ensuite, parmi les autres dans les prés.
tienta par Adrien SALENC
Le repas qui suit est convivial avec des spécialités de Burgos, saucisses, morcilla et des queues de toros succulentes, apothéose du menu préparé à notre attention. Jean-Frank Passicos nous a concocté un beau voyage au pays du toros.
Le repas chez Antonio BAÑUELOS
A 16 heures, Miguel reprend le volant, le paseo est prévu à 18 heures à Vista Alegre.
18 heures : Toujours demi-arène. Ce qui fait écrire dans la presse que ce phénomène est inquiétant et qu'il y a péril en la demeure. Au menu tauromachique cette fois, Sébastien Castella, Cayetano qui a été remplacé par José Garrido et Roca Rey, toros de Victoriano del Rio et « Toros de Cortés » de la même maison.
Comme Sébastien et José connaissent la tornade péruvienne, ils s'appliquent mais le maniement des aciers les empêche d'afficher des trophées.
Par contre Roca Rey joue tous ses atouts face à « Despreciado » sixième toros de la tarde. Le grand jeu qui déclenche des « olés » interminables scandés par les aficionados.
Une faena au millimètre, lente, précieuse, délicieuse jusqu'au coup d'épée qui pourtant échoue au premier essai. Le deuxième essai est parfaitement concluant. La plaza se couvre de mouchoirs réclamant l'oreille, le président en accordera deux. Sortie à hombros du matador, délire sur les gradins.
Corrida du 24 août
Comme chaque soir la soirée se poursuit par le feu d'artifice
Samedi 25 août 9h15 départ pour Guernica,
la ville martyrisée de la guerre civile par l'aviation allemande et visite d'une autre ganaderia très particulière puisque se sont les vaches de race navarraise qui en sont les vedettes pour les encierros ou les courses de « toros à la corde » dans les villages. C'est une autre surprise que nous a réservée Jean-Frank puisque la ganaderia est située entre Bilbao et San Sébastien dans les montagnes d'où on domine l'océan.
Nous relaterons dans le prochain article cette journée qui se terminera à la plaza avec Diego Urdialès et son triomphe (2 oreilles) surclassant Enrique Ponce et El Juli.
A SUIVRE, Paul BOSC
illustrations photographiques Michel COMPAN, Eric PORTES, Martine DEFREMONT.