ACOSO Y DERRIBO le 15 octobre 2020 à la ganadéria BARCELO ...... une journée d'Automne au Campo
Avec le Cercle taurin nîmois
Une journée d'automne au campo
C'était un dimanche d'automne où il faisait beau, un été indien que le réchauffement climatique nous offre de plus en plus souvent.
C'était un dimanche de fête pour le Cercle taurin nîmois qui, en raison de la pandémie, n'a pas eu beaucoup l'occasion cette année de se réunir. Seul le voyage annuel à la féria Olivenza, au début du mois de mars, échappant, de justesse, au confinement, a pu avoir lieu, emportant quelques aficionados qui se disent aujourd'hui privilégiés d'avoir vécu ces quelques jours en Extremadura.
Pour venir en aide aux éleveurs de toros gardois, le CTN s'est associé avec la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard pour une soirée chez Mathias Forestier et l'organisation « l'été au campo ».
Maigre bilan à annoncer à la prochaine Assemblée Générale annuelle.
Aussi, le président Eric Portes a voulu « tenter le Diable » et placer une banderille dans le dos de la Covid 19, en proposant une journée chez un ganadero. Chez François André tout d'abord pour une journée « acoso et derribo » mais l'administration préfectorale des Bouches-du-Rhône avait placé tellement de contraintes en raison de la couleur écarlate de la situation sanitaire qu'il a fallu annuler cette sortie.
Sans désespérer, et pour ne pas finir l'année sur notre faim de toros, d'élevages, de toreros, d'arènes, de campo, la ganaderia Barcelo à Quissac offrait toutes les garanties sanitaires pour accueillir le Cercle taurin : 80 hectares de prés, de chênes verts, de garrigue, une salle de restauration qui respecte les distances raisonnables entre chacune des tables et où seulement 6 convives avaient places, ouverte sur l'extérieur et, cerises sur le gâteau, le déjeuner, le repas, la tienta matinale et la visite de la ganaderia en charrette l'après-midi étaient offerts par le CTN.
Nous étions une bonne cinquantaine en ce beau dimanche à nous retrouver au Mas de Sire, que l'on découvre sur la route de Saint-Théodorit, avec d'abord la vue d'un immense chapiteau tout gris qui accueille les spectacles équestres de Marie Barcelo et Pierre Antoine Chastang.
La famille Barcelo nous accueille devant le mas, à l'heure d'hiver,
et c'est Maguy COSTE qui reçoit les premières convives, pour le café et les fougassettes, tenue élégante pour le Campo et gestes barrières obligent masque et gel hydroalcoolique, le temps que les invités arrivent parfois de fort loin, même de l'autre coté du Rhône.
Pendant ce temps, les cavaliers harnachent leurs montures.
Ils sont prêts, les cuadrillas aussi.
Rendez-vous sur le pré pour croiser les fers.
« L'acoso et derribo », façon plutôt camarguaise qu'espagnole dans son déroulement permettait de tienter deux vaches, la première (origines Palla) a été un véritable plaisir à toréer pour Tibo Garcia ; la seconde (origines Daniel Ruiz), plus rétive et difficile a permis au maestro de démontrer l'étendue de ses possibilités techniques et de parvenir à tenir dans sa muleta ce becerro.
De cette matinée fort agréable, il nous a été permis de découvrir un jeune torero qui tente sa chance chez nous mais dont le père était bien connu des aficionados : Roberto Fernandez « El Quitos », torero mexicain qui s'est particulièrement illustré pour sa présentation dans les arènes d'Arles le 31 mars 1991. Le revistero Florent relate : « Il alla à portagayola accueillir Hablador, un Miura au pelage castaño de 540 kg. Et ce fut le baptême du feu, puisque El Quitos se fit cisailler le bas de l'habit de lumières pendant quelques secondes interminables. Partageant les banderilles avec ses compagnons de cartel, il posa une paire "de calafia" rarement vue dans les ruedos européens jusqu'alors ».(Calafia. Elle consiste à planter deux banderilles avec une seule main, en faisant passer le bras par dessus l’épaule opposée).
Retenez dès aujourd'hui le nom de ce jeune homme : César « El Quitos », à gauche sur la photo.
Après l'apéro, agrémenté des fameuses chips de Beaucaire, des produits « de la casa » comme le fromage de tête, élaboré avec la viande des cochons noirs élevés dans la propriété, le repas se traduisait par une excellente salade de foies et gésiers puis une « gardiane » version Barcelo tendre comme les joues d'un bébé, de fromages et un gâteau garni de crème chantilly sur une mousse onctueuse.
Ce beau dimanche d'automne était également celui du changement d'heure. Aussi, c'est presque à la nuit tombée que se terminait la découverte de la ganaderia avec ses vaches de ventre, ses toros castaños ou negros, ses deux sémentales venus des élevages Palla et Daniel Ruiz, sa vache Aubrac qui, pour la première fois, a mis bas un veau tout noir et ces vastes étendues verdoyantes d'une vallée où bêtes et gens doivent bien vivre.
Le temps de dire au revoir et de remercier la famille Barcelo, et chacun reprit la route vers son domicile, entièrement satisfait de cette journée.
C'était un dimanche d'automne où il faisait beau. Juste avant un nouveau confinement...
ci-dessous, pour les yeux et pour le souvenir, le film en photos de cette belle journée..
Paul Bosc, commission taurine du CTN...
…
premier contact pour ce petit déjeuner avec fougassette et café .....
un peu frisquet ce matin,
normalement le soleil a été commandé.
alors Monique, quelques infos sur le mundillo ?
on est bien ici,
ça va être une belle journée
c'est parti, direction le fond du pré...
prenez place, ça va débuter..
installez vous sur la remorque
présentation des cavaliers
le piquero Mathias FORESTIER se concentre
et le maestro est:
que le spectacle commence...
il arrive parfois que le bétail prenne la bretelle de sortie, il faut s'employer physiquement et s'y mettre à plusieurs pour ramener la vache dans le pré...
l'art et la manière de prendre la photo
bravo toréro, belle faena, ça mérite la queue
César « El Quitos »......
avec son nouvel apodérado ????
le maestro et la quadrilla s'habillent de leur cape, et sonnent la fin de l'acoso y derribo
La compagnie de transport ''charètopré'' vous informe, chers voyageurs, veuillez composter votre billet, prochaine station '' Opéra '' non '' Apéro '' ... Attention seulement quelques minutes d'arrêt..
Après les émotions ...le réconfort.....
nos amis marseillais sont de la partie
Monique, pour CTN biòumagazine,.... avec Tibo GARCIA... des journées au campo comme celle là, c'est un bijou rare en ce moment....il faut l'apprécier sans modération...
et si nous passions en salle à manger, configuration COVID, distanciation physique respectée, 6 personnes par table au lieu de 10, tables espacées de 2 mètres, sécurité optimale..
Nicole, Denise...ça creuse le grand air, non ? un ptit coup de rosé ?
tout le mundillo est là...une table de Présidents de clubs pour la tertulia de la matinée...
bon appétit, mangez ça va refroidir
moi c'est Brigitte,
je vais vous dire monsieur Barcelo, alors là.. c'était comme ça...
à l'issue du repas, nous prenons la charrette pour la visite du bétail..
au milieu du troupeau
et c'est tout naturellement que Maguy, ferme le livre de cette journée..... vivement que nous nous retrouvions à nouveau au plus vite.... à très bientôt...