Commission Taurine : à Nîmes, rien de nouveau
LETTRE OUVERTE
à M. LE MAIRE DE NIMES
À propos de la Commission Tauromachique
Monsieur le Maire,
Veuillez me permettre d’appeler votre attention sur la situation qui est faite à l’aficion méridionale en ce moment.
A l’issue de la Corrida du 24 septembre dernier la Commission Tauromachique vous fit parvenir sa démission. Comme je crois que cette dernière est restée irrévocable, je viens vous prier Monsieur le Maire, en raison de l’approche de la temporada, de vouloir bien pourvoir au remplacement des démissionnaires.
La Direction de notre plaza étant en pourparlers avec les ganaderos et les maestros, il est de toute urgence que la nouvelle Commission soit nommée au plutôt, afin de pouvoir donner son avis sur l’achat de tel ou tel bétail ou sur la formation des cartels etc, etc.
Certes, les aficionados qui peuvent et méritent de faire partie de la nouvelle commission tauromachique sont nombreux dans notre belle ville, berceau de l’aficion, mais il y a intérêt pour le renom de nos magnifiques corridas qui se déroulent dans notre grandiose plaza unique au monde, que nos concitoyens que vous appellerez à cette haute et très délicate fonction, soient imbus tout d’abord d’ardente aficion et qu’ils possèdent assez de connaissances taurines pour pouvoir assumer la Présidence de nos corridas.
J’ose espérer, Monsieur le Maire, que comme moi, vous estimerez qu’il y a urgence, à ce que les nouveaux membres de la Commission Tauromachique soient nommés sous peu, je vous prie d’excuser la liberté que j’ai prise en vous signalant la chose, mon désir seul de voir réussir nos corridas, et d’y faire accourir par cela même un nombreux public dans l’intérêt de notre chère ville et de l’aficion aussi, a dicté ces quelques lignes.
Recevez Monsieur le Maire mes salutations distinguées.
Camille Berrus (lucerito) - Revistero taurin. 7 janvier 1906
LOU FERRI – JOURNAL TAUROMACHIQUE INDÉPENDANT
CRÉÉ POUR LA DÉFENSE DE L’AFICION
“Toutes choses sont dites déjà; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer”.
André Gide - Traité du Narcisse