Edito - Bilan à mi-temporada
Chers amis,
La période d’octobre 2010 à mai 2011 a marqué pour notre association la poursuite d’une activité soutenue, rythmée par les JEUDI DU CERCLE dont la cadence mensuelle est plébiscitée par notre petite communauté du CTN, festive, assidue en aficion, fidèle aux rendez-vous, toujours attentive aux sujets abordés, et dont la bonne humeur s’exprime dans la convivialité au cours de nos soirées. Le cadre de notre bodega fétiche et la qualité des tapas prennent leur part dans ce consensus qui cimente les relation humaines au sein du CTN. La fin de cette série à succès a été clôturée par une agréable soirée dans l’atelier et les jardins de nos fidèles amis Albert et Marie-Françoise MARTIN. Enfin, la sortie du 15 mai au MAS FARINON chez GRANIER, par une belle journée ventée où nous nous sommes retrouvés nombreux avec nos amis de l’UNION TAURINE NÎMOISE, nous a donné l’occasion d’honorer notre doyen René CHAVANIEU pour ses 80 ans d’aficion…
Le début de la temporada nous a réservé quelques bonnes surprises. D’abord avec un 4ème PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS inédit à SAINT-GILLES, fort réussi et fréquenté, auquel les membres du CTN ont pris leur part. La Coordination a montré qu’elle pouvait rebondir de la plus belle manière en inscrivant cette manifestation, un temps vouée aux gémonies, comme un grand rendez-vous de l’aficion. Bonnes surprises aussi constituées par la forte tarde de SAINT MARTIN DE CRAU, avec un lot de CEBADA GAGO qui a fait l’admiration d’un public désormais fidèle à cette place torista. Ensuite à ALES, avec la belle prestation d’Ivan FANDIÑO devant les pensionnaires de BALTASAR IBAN.
Ales 2011- Alberto Aguilar devant un Baltasar Iban, plus haut que lui...
Dernière en date, la sérieuse novillada de Palha à Vauvert où Sergio Flores et Cayetano Ortiz, valeurs montantes chez les novilleros, étaient au rendez-vous de cette petite place gardoise qui se fait un nom. Hélas, peu de bonnes surprises du côté de Nîmes où certains lots présentés furent indignes de nos arènes. L’épisode consternant de la destitution brutale d’un président a été à la fois le révélateur d’une dérive inquiétante et le détonateur d’une indignation de l’aficion locale, l’amenant à manifester sa réprobation sur les gradins où seuls les publics en quête de plus d’oreilles finissent par occuper tout l’espace.
Sommes-nous trop exigeants ? L’aficionado est-il voué à regarder sans réagir chaque après-midi de Feria (quand ce n’est pas chaque matin) les bétails chétifs qui viennent faire des ronds, et compter les généreux trophées octroyés par le Palco nîmois ? Lors de la dernière Pentecôte, les clubs taurins ont dénoncé cette situation, et leur mérite consiste à s’en tenir objectivement aux faits : référence aux critères, références aux règles de course, référence à l’intégrité et au respect du toro brave. Ni plus, ni moins. De son côté, le CTN rappelle quant à lui, à longueur de soirées d’hiver, ces principes fondamentaux et ne fait pas mystère de la ligne qui est la sienne et qu’il espère voir partagée par ses adhérents. Sensible aux accords d’un concerto célèbre, d’accord, mais sans perdre de vue l’authenticité et l’éthique de la corrida, l’intégrité du toro brave. Ni intégriste ni intolérante, l’aficion dont nous sommes tous les héritiers a accompagné depuis 150 ans l’évolution raisonnée de la corrida. Pour autant, elle doit rester le contrepoids indispensable sans lequel toutes les dérives sont permises, et c’est son rôle de le rappeler, y compris sur les gradins, en donnant de la voix s’il le faut. A elle d’expliquer sans faiblir le bien fondé de ses positions, quelque soient les critiques dont elle est l’objet. Précisément, notre prochain voyage à Bilbao sera l’occasion de comprendre comment une grande place taurine a su préserver, grâce à une volonté farouche, les valeurs fondamentales de la corrida. Une Grande Semaine où les figuras se mettent devant des toros-toros.
A cette heure, certains sont déjà sur la route des vacances, d’autres vont partir, et beaucoup d’entre nous voyageront cet été en terres taurines, Ceret, Pamplona, Dax, Mont de Marsan, Bayonne, Bilbao, Séville…
Je les remercie pour leur fidélité et leur amitié et leur souhaite d’excellentes vacances dans l’attente de les retrouver !
Saludos y abrazos
Charles CREPIN