Une année terrible !
Par Paul Bosc
Diego Puerta vient de disparaître après Antoñete, après Alfonso Guardiola, après Juan Pedro Domecq, après la terrible blessure de Juan José Padilla, après la dernière corrida dans les arènes de Barcelone. 2011 a été une année terrible pour la tauromachie. Les anti-taurins en rigolent…
Diego Puerta, dit Diego Valor, c’était les cartels des Ferias de la Pentecôte nîmoise dans les années 50-60. Avec Paco Camino, avec Antonio Ordonez, avec Julio Aparicio, avec Antonio Bienvenida, avec Chicuelo II, avec… Une époque où la plupart de ces toreros ne faisaient pas qu’un geste en cours de temporada mais affrontaient, sans sourciller des Miura, des Pablo Romero, des Albaserrada et autres ganaderias qui avaient su garder la sauvagerie des vastes espaces andalous ou madrilènes. Diego Puerta, voici quelques années avait été invité par « La Muleta » d’Arles et il avait su garder, à la soixantaine, son allure de novillero. Et tous les aficionados se demandaient comment un torero si petit par la taille pouvait s’engager dans la phase suprême pour tuer des toros qui le dépassaient d’une tête.
La fin d’une époque qui reste quand même glorieuse pour les vieux aficionados nîmois même si l’image est sans doute écornée par les années passées et embellie par les années d’adolescence. Mais 2012 approche, et dans les perspectives d’avenir, la grande nouvelle, celle que tous les aficionados commentent est l’entrée de Simon Casas dans la direction des arènes de Madrid. Un rêve pour le jeune Bernard Dombs qui, avec Alain Montcouquiol, avaient obtenu le prix de la vocation avant de partir en Espagne pour tenter de toréer comme le faisaient les maletillas.
Simon Casas rêvait de Madrid, de la consécration de ce monde tauromachique. Il en a aujourd’hui franchit la grille même si ses détracteurs disent qu’il ne s’occupera que des expositions culturelles de Las Ventas et que ses admirateurs voient déjà des affiches-événement à l’image de celles dont il a habitué le public nîmois.
Il est trop tôt pour prévoir l’avenir. Souhaitons simplement qu’il se souvienne de ces toreros aujourd’hui disparus qui portaient des valeurs réelles et qui n’étaient pas seulement la représentativité d’une culture espagnole tant décriée depuis qu’elle n’est devenue qu’un spectacle.