billet du cercle

Radio France : deux ou trois choses que je sais d'elle...

Publié le par Charles CREPIN

 BILLET DU CERCLE N° 27

 

 

Tu t’es bien fait encorner, fallait pas faire le kéké“, “giclent, giclent tes boyaux“, “t’es parti comme une bouse“, “le sang en gaspacho“, “brochette espagnola“, “le foie dans la paella“, “réduit en chorizo“, “petites couilles en tapas“.

 

https://www.franceinter.fr/emissions/la-chanson-de-frederic-fromet/la-chanson-de-frederic-fromet-23-juin-2017

 

A la guitare, Eric Fromet chante la mort d’Iván Fandiño. Rires et applaudissements accompagnent cette allégorie douteuse, écoeurante et nauséabonde… sans talent aussi.  Étonnamment, l'ambiance est festive et réjouie parmi les présentateurs et leurs invités vendredi dernier.

Le CSA, ainsi que le Médiateur de Radio France, sont saisis par les principales instances Tauromachiques et par de nombreux aficionados. Suite à ma propre intervention, j’ai reçu sans tarder de la part de Laurence Bloch, Directrice de France Inter, une réponse tranchée qu’on peut ainsi résumer : « Cette liberté de ton est une protection traditionnellement offerte à l’expression humoristique ».  Au passage elle glisse même : « …le caractère clivant de son propos (Fromet) reflète aussi la fracture immense au sein de la société française que provoque la tauromachie ».  Fracture immense ! Qu’en termes choisis, ces choses sont bien dites !  Une anti taurine, Directrice de France Inter, qui prend partie dans une affaire où ses services sont incriminés.

 

Permettez, Votre Honneur, que je formule quelques remarques sur la tournure de cette affaire :

  • Qui, aujourd’hui, prendrait l'initiative indécente de déclamer de telles obcénités à propos de la mort d’un ennemi, d’un malfrat, d’un terroriste, même si l'énergumène a tué une centaine de nos concitoyens et gît sur le pavé, suicidé par sa ceinture explosive, tripes à l'air et dans un bain de sang ? Pas vous, pas moi, mais pas, non plus, l’Inspiré Eric Fromet, pas même la caricaturale responsable de cette émission Charline Vanhoenacker. C'est heureux...  Alors, pourquoi Fandiño ?
  • C’est la Directrice de France Inter, chaîne dont cette lamentable séquence est en cause, qui répond à la place de Bruno Denaes, Médiateur de Radio France. Ce dernier a pourtant été interpelé directement via le site dédié de la « Maison Ronde ». Sans doute l’intéressé était-il absorbé par d’autres contingences.
  •  Bruno Denaes, journaliste, a constamment collaboré à la radio publique depuis plus de 25 ans avant d’être nommé Médiateur des antennes de Radio France.

 

De ce qui précède, pouvons-nous questionner les pratiques des antennes de Radio France en matière de responsabilité et d’obligations attachées au Service Public, ainsi que du point de vue de la déontologie ? Quid du Code National de Déontologie et des principes qu’il sous-tend : indépendance, neutralité, impartialité ? Principes auxquels j'ajouterai l'écoute attentive, évidemment indispensable pour un tel rôle.

 

Charles CREPIN

 

Billet du Cercle N°26

Publié le par Charles CREPIN

Philippe Cuillé nous a quittés

Le souvenir de Philippe est pour nous celui d’un homme intègre, et le rappel d’un exemple à suivre : celui du respect du patrimoine et des valeurs de la famille, celui du respect des traditions et d’une pure aficion, celui, aussi, des valeurs d’amitié, de générosité et de fidélité maintes fois affirmées au fil du temps.

Si cette disparition m’affecte personnellement, il en va de même pour beaucoup d’entre nous au Cercle Taurin Nîmois. Car en effet, un lien particulier très ancien existe entre le CTN et Philippe ainsi que sa famille. Un lien symbolisé par Badon qui fut bien souvent le lieu privilégié de nos rencontres et le signe d’une convivialité et d’une amitié partagée autour d’une passion commune : « la fête du biòu et du toro ».

C’est sur cette terre de Camargue qu’a été forgée et pérennisée par quelques hommes et quelques femmes de caractère la tradition taurine que nous défendons. Les Cuillé, un groupe familial uni, un clan solide, est de ceux-là. Les enfants d’Eugène Cuillé, Jean-Pierre, Philippe, Françoise et Bertrand furent très tôt immergés dans la Bouvine. C’est Philippe qui, le premier, manifeste un goût prononcé pour les toros et caresse le rêve de devenir manadier. A 12 ans, il se fait offrir sa première vache comme cadeau de Noël...

Du rêve à la réalité, le fer des Cuillé deviendra célèbre, obtenant six « Biòus d’Or » (Rousset en 1981 et 1982, Pythagore en 2000, Guépard en 2010, et plus récemment Mignon, en 2015 et 2016.).

Au début des années 90, Jean-Pierre a récupéré les taureaux de Camargue qu’il installe sur les terres familiales à Générac. Philippe quant à lui conserve le Grand Badon et se tourne avec passion vers le «toro brave». Une belle aventure commence, semée d’embuches, mais aussi de grandes satisfactions à force de courage, de travail et d’aficion. Une carrière de ganadero récompensée en Janvier dernier par le prix CTPR de la meilleure novillada piquée pour l’année 2016. Après les Bióus d’Or, cette récompense consacre encore le talent et la passion des Cuillé, cette fois pour le toro bravo.

Dans un passé récent, plusieurs sorties du CTN à Badon, une soirée mémorable des Jeudis du Cercle animée par Jean-Pierre, Philippe et Benjamin, et notre dernière Assemblée Générale à l’occasion de laquelle la famille Cuillé était notre invitée d’honneur pour fêter la deuxième victoire de Mignon, ont conforté cette amitié et cette fidélité. C’est dire que la disparition soudaine de Philippe nous attriste profondément. Que Dominique son épouse, ses enfants et sa famille soient assurés qu’il gardera toujours une place particulière dans nos cœurs.

Voir aussi l'album JDC-Cuillé ici

Billet du cercle N°25

Publié le par Charles CREPIN

Billet du Cercle N° 25

Esprit du Sud

A l'évidence, les mouvements animalistes, parmi lesquels ceux qui se réclament du véganisme (ou même s'en cachent derrière une pitoyable fausse barbe) ont pour but, ni plus, ni moins, d'interdire à l'homme toute exploitation de l'animal, souhaitant considérer ce dernier comme une personne à part entière. Leur angle d'attaque le plus fréquent consiste à surfer sur le thème du bien-être animal, en faisant porter sur cette question l'essentiel de leur rhétorique, révélant par là-même, bien souvent, leur grande ignorance du sujet, voire leur hypocrisie.

Le professeur Antonio Purroy en parle en ces termes : "Ce nouveau mouvement animaliste va beaucoup plus loin et défend l'antispecisme c'est-à-dire l’égalité par le bas de toutes les espèces animales, avec pour effet de dégrader l'homme, ce qui est l'un des objectifs du mouvement...

Lire sur Vingtpasse : http://www.vingtpasses.com/2016/12/animalisme-antispecisme-degradation-de-l-humain.html

A lire aussi l'excellente intervention d'Emmanuel Durand aux Jeudis du Cercle, http://www.vingtpasses.com/article-l-animal-chose-ou-personne-121478873.html

Nous devons relever le défi de dédiaboliser ces attaques, en nous interdisant toute position défensive qui leur confère une importance et une audience qu'elles ne méritent pas. Soyons offensifs face à ces refrains sommaires sur le thème du bien-être et de la souffrance animale, opposons un discours décomplexé, raisonné, argumenté. Affirmons les principes qui sous-tendent la cohérence de notre passion de la tauromachie et de la corrida. Parlons du toro brave, cette merveille, roi du campo.

Deux évènements positifs récents dans le monde taurin sont de nature à nous conforter : 

  •   Le colloque "L'homme et les animaux, vers un conflit de civilisation ?" organisé au Sénat par l'ONCT et l'UVTF , d'un très haut niveau d'intérêt, a débouché sur la signature de la Charte pour les Libertés et la Diversité des Cultures.
  • Deux départements de la Région Nouvelle Aquitaine ont initié la démarche Esprit du Sud. Samedi 21 Janvier prochain à 10h00 salle Cordobes de la Coordination à l'Imperator, Frédéric Pastor, délégué à la Tauromachie de la Ville de Nîmes, et Emmanuel Durand, avocat de l'ONCT, ami et membre du CTN, viendront présenter le projet de Charte Esprit du Sud 30.

La démarche de la charte Esprit du Sud va fédérer tous ceux dont la passion ou le métier est proche des animaux. Tous ceux qui sont attaqués et visés par cet antispécisme, et stigmatisés par la désinformation de nos adversaires : éleveurs, gaveurs, chasseurs, pêcheurs, apiculteurs, ostréiculteurs, et bien sûr aficionados.

Soyons solidaires de cette démarche en nous félicitant de l'initiative prise par Nîmes. Venez assister nombreux au Café Toro du 21 Janvier. Je compte sur votre solidarité pour accompagner ce mouvement.

Charles CREPIN

12 Janvier 2017

 

 

Renaissance d'un billet

Publié le par Cercle Taurin Nîmois

Renaissance d'un billet

Puisque sur ce site, le CERCLE TAURIN NÎMOIS parle à ses adhérents, voici l’occasion de faire revivre le BILLET DU CERCLE, resté silencieux depuis l’édition du N° 23 d’octobre 2010, date de naissance du blog BOULEVARD DES ARÈNES. Bien sûr, il n’est plus question de publier une revue mensuelle de 8 à 10 pages, telle qu’elle était alors diffusée par mail vers les adhérents. BOULEVARD DES ARÈNES tient désormais ce rôle en affichant sa volonté de donner une place plus importante à la nouveauté et la modernité, c’est à dire au numérique. Le BILLET DU CERCLE va prendre la forme d’un édito mensuel sur le blog. Court et synthétique de préférence, ce Billet mettra l’accent chaque mois sur un événement marquant d’histoire ou d’actualité. Il peut être ouvert à ceux de nos membres qui désirent s’exprimer. Voici donc le BILLET DU CERCLE N° 24.

 

Voyage à Cordoue, sur les traces de Manolete

Comme chacune des manifestations qui en 2017 vont marquer le 70ème anniversaire de notre association, le voyage à Cordoue, prévu du 24 au 30 Mai, est exceptionnel : par sa durée, plus longue qu’à l’accoutumée, par la richesse et la variété de son contenu. Il est aussi celui où tout coïncide et converge vers des points de rencontre de dates et d’évènements communs et pertinents : 2017 marque le double anniversaire des 100 ans de la naissance de Manolete à Cordoue, et celui des 70 ans de sa mort devant le Miura Islero dans les arènes de Linares. Nos rendez-vous à Cordoue et Linares au cours de ce voyage vont à la rencontre symbolique de ces points de repères historiques, avec une autre coïncidence, opportune s’il en est : celle du jumelage des Villes de Nîmes et Cordoue. Et bien sûr, le 70ème anniversaire du CERCLE TAURIN NÎMOIS qui saura être à cette occasion l’ambassadeur de l’aficion nîmoise en terre andalouse. Tout est donc en place pour faire de ce voyage très (trop) vite affiché complet, l’affirmation de notre convivialité et la force de notre passion commune. Convivialité et passion, deux qualités qui n’ont pas manqué à la Commission « Voyages » du CTN dans la préparation impeccable de ce voyage. Qu’elle en soit remerciée.

C. CREPIN