hommage

Adessias Natacha et René Chavanieu

Publié le par cercletaurin.nimois

René CHAVANIEU

René CHAVANIEU

La mort ne les a pas séparés très longtemps, quelques heures à peine.

Natacha d'abord, René ensuite au terme d'une vie commune partagée depuis 1952 quand le couple s'est uni par le mariage. Et cette disparition troublante d'une femme et d'un homme presque en même temps est sans doute rare pour ne pas dire unique. Mais leur vie était placé sous ce signe étrange.

René avait donné son nom à Natacha une jeune femme qui portait à l'état civil une origine russe : Syrovelsky. Ses parents avaient, sans doute fui la Révolution d'octobre et l'arrivée des Soviets.

Mais la présence d'une Russe dans une famille dont le mari ingénieur travaillait pour l'énergie atomique éveillait souvent la curiosité des services secrets français. Il avait été questionné plusieurs fois et il aimait raconter cette anecdote.

Natacha préférait les arts et la culture et se passionnait pour la connaissance de la langue provençale, mais aussi pour la tauromachie, les toreros, la corridas et les toros.

 Il est vrai qu'elle était à bonne école : René Chavanieu, que tout le monde appelait « Cha Cha », était un aficionado exigeant. « Un mec qui en a... » comme il se dit dans le milieu pour un matador valeureux. Un aficionado « de verdad » qui ne laissait rien passer, qui chronométrait le temps des faenas et qui réclamait haut et fort la sonnerie des avis dès qu'une seconde avait dépassé le temps réglementaire. « Cha Cha » notait tout : les numéros des toros qui entraient en piste et parfois aussi qui en sortaient.

 Il y a quelques années, il s'était rendu compte qu'un toro manquait à l'appel après avoir voulu vérifier au marché-gare le poids réel en viande de la course. Il avait signalé ce mystère que même Rouletabille n'aurait pu résoudre dans une chambre jaune.

 Le délégué à la tauromachie de l'époque avait enquêté sur ce quidam qui chercher à en savoir trop. La bête n'a jamais été retrouvée, la viande non plus.

Pour rester un instant dans les toros, Cha Cha racontait, avec un brin de malice, comment il avait ramené un toro de Guardiola par des chemins de contrebandiers afin de passer la frontière franco-espagnole pour que son ami Jean Riboulet fonde la ganaderia du Scamandre. Pendant de longues années il avait été le mayoral de cet élevage et a souvent consacré beaucoup de temps au domaine.

 Le 21 septembre 2014, il a assisté à sa dernière corrida sur les gradins du toril-haut des arènes de Nîmes, place qu'il réservait dans son abonnement depuis des lustres.

 Le matin même, la municipalité honorait l'aficionado Nîmois qui venait de fêter ses quatre-vingt dix ans. En 68 ans de présence dans l'amphithéâtre, il assistait à sa 491eme course. Mais il aura comptabilisé 1328 corridas dont 43 à Bilbao et 108 à Pamplona pendant la feria de la San Fermin où il regrettait de ne plus pouvoir courir les encierros.

 Il balayait de la main ces corridas d'aujourd'hui, sans peine ni gloire et ne jurait que par l'intégrité du toro de combat, ses cornes et sa prestance. Il maugréait, il râlait, il pestait, il gueulait parce qu'il ne voulait pas que l'on juge sa grande sensibilité pour de la faiblesse.

Et puis il y avait sa famille : ses filles Arlette et Luce, ses petits enfants et arrières petits enfants.

Natacha et René avaient quitté leur « querencia » du quartier de la Placette pour une maison de retraite où ils ont terminé leurs vies.

 Le Cercle taurin nîmois s'associe à ce deuil et présente ses sincères condoléances à toute la famille.

Paul BOSC

Natacha, Arlette et René CHAVANIEU (photo Fabrice TORRITO)

Natacha, Arlette et René CHAVANIEU (photo Fabrice TORRITO)

Jean TOURNAIRE

Publié le par Charles CREPIN

Notre ami Jean Tournaire est décédé Vendredi dernier des suites d'une grave maladie. Le mois dernier, il était encore avec ses amis du CTN lors du voyage à Cordoue. Sa fatigue était perceptible, et son épouse Nicole le soutenait avec dévouement, tout au long de ce voyage au cours duquel il a pu malgré tout partager des moments tauromachiques et culturel forts, empreints d'une grande convivialité. Nos pensées attristées vont à Nicole et tous ses proches que nous assurons de notre amitié et de notre solidarité.

 

 

Les obsèques auront lieu à Nîmes, demain Mardi 18 Juillet à 15h30 en l'Église Bethléem.

 

 

 

 

 

 

 

Ce matin, Monique nous a quittés

Publié le par Charles CREPIN

 

 

A la suite d’une longue maladie, Monique JALLET s’en est allée rejoindre Jean-François dans le grand campo céleste, là où, j’en suis sûr, il y a aussi des toros.

 

Ce soir, mon cœur est empli d’une infinie tristesse, car après Jean-François, trop tôt parti, et Monique aujourd’hui, c’est pour moi 50 années de souvenirs professionnels et de passion des toros partagée, et par dessus tout, de fidèle amitié. Dans ma tête tournent des milliers d’images heureuses de moments délicieux que le temps n’effacera jamais.

 

Monique était aficionada, aficionada d’une pure aficion, membre du Cercle Taurin Nîmois dont elle avait été l’une des chevilles ouvrières à l'époque de sa renaissance il y a quelques années. Elle était familière de nos soirées culturelles et taurines et de nos tertulias qu’elle éclairait par sa convivialité, sa gentillesse et sa généreuse amitié.

 

Nos affectueuses pensées vont vers ses enfants Frédéric et Karine, leurs conjoints ainsi que ses petites filles. Elle restera dans nos coeurs.

 

Un ultime hommage lui sera rendu Lundi 10 Juillet à 9h00 au crématorium de Nîmes.

 

C. CREPIN