Séville, une voyage réussi
Du 26 septembre au 2 octobre,
le CERCLE TAURIN NÎMOIS en terre andalouse
Par Jean-Louis GELAS
Départ matinal de Marseille. Arrivée à Séville.Les activités ne manquent pas dans cette belle ville. Certain(e)s lèchent les vitrines, d’autres se baladent dans les petites rues de la vieille ville. On se croise, on se rencontre, on se sépare, on se retrouve.
Le soir, visite du « champignon » d’où on a une belle vue sur la ville.
La matinée est consacrée à la visite de Séville : Cathédrale, Giralda, Alcazar, petites rues du quartier de Santa Cruz. Pour ne pas nous perdre, notre guide agitait de temps en temps son petit éventail jaune.
Ceux qui sont allés à la corrida en sont revenus déçus et mouillés. Les toros tombaient, la pluie aussi. Ils sont revenus trempés.
Pendant ce temps d’autres étaient attablés autour d’un plat de pata negra et d’une bouteille (ou deux) de vin blanc, les pieds au sec.
Sous un ciel plombé nous nous dirigeons vers la ganaderia Dolores Aguirre. Au passage un petit clin d’œil à la ganaderia Miura au lieu dit Zahariche.
Arrivée sous une pluie fine entrecoupée d’averses.Il faut le dire, le mayoral a bien fait les choses. La remorque qui doit nous transporter est bâchée d’un plastique transparent, divers lot de toros et novillos devant être combattus nous sont présentés, le repas qui suit est simple mais bon et, cerise sur le gâteau, on peut acheter des teeshirts et autres objets publicitaires.
Retour à Séville sous un soleil enfin revenu. Direction la Maestranza pour la corrida.Au cartel : El Cid, Castella et Perera.
Le bon peuple de Séville veut nous faire croire par ses « olés » à la résurrection du Cid, Castella a (paraît-il) un mauvais sorteo et Perera après un première oreille méritée se prend les pieds dans le tapis à l’estocade du second, adieu veaux, vaches et Porte du Prince !
A la sortie de l’arène, les bars sont bondés. Il nous faut patienter, le verre dans une main et un bocadillo dans l’autre en attendant une table…. Il y a pire….
Le dimanche matin à Séville c’est le moment de la messe. On y coupe pas. Aussi nous sommes allés faire le tour des églises (qui sont nombreuses. La Macarena et sa Vierge en pleurs si aimée des Sévillans, le Jesus « del gran poder » et sa chapelle ronde qui ressemblait, avant l’office, à un salon où on cause, et d’autres dont j’ai oublié le nom.
L’après midi retour à la Maestranza. Le cartel est d’importance : Morante, le Juli, Talavante. Le « no ay billetes » est annoncé.
Longtemps avant l’heure tout le monde est installé. Un arenero trace les lignes avec son arrosoir de peinture pourpre (quelle drôle de manière de tracer les lignes !)
A l’entrée des toreros l’ovation est d’importance. Ils sont appelés à saluer, c’est toujours çà de pris !
Autant le dire : corrida d’expectation, corrida de déception. A son premier, Morante nous donne cinq véroniques et la demie. Après plus rien ou presque. Le Juli idem que Castella la veille. Seul Talavante, mieux servi, tire son épingle du jeu.
Au second toro de Talavante, Morante, déçu de sa prestation, se présente pour le quite. Silence solennel, on attend l’éclair de génie. Le toro s’avance et Morante nous offre… une demie, rien qu’une demie ! Talavante ne réplique pas, il n’a pas osé.
Pendant ce temps, à l’extérieur, une « anti » hurle sa désapprobation dans un mégaphone enroué. On sort déçus mais au moins il n’a pas plu !
Quel dommage ! La pluie nous accompagne encore ce matin pour prendre le bus… mais qu’importe, nous sommes tous impatients de découvrir Lagunjanda, tout au sud, à quelques encablures de Gibraltar. Doña Maria nous attend. Quelle femme !
Après un verre de bienvenue dans la petite salle qui jouxte les arènes de tienta, nous attendons la présentation de toros qui doivent être lidiés prochainement.
Ensuite direction la « Finca Jandilla ». Doña Maria nous reçoit dans le jardin de sa magnifique demeure. Tout y est prévu à l’abri de la pluie : apéritif pantagruélique accompagné d’un vin de la casa et d’un fino pour conclure.
Puis Maria nous invite à passer à table. Ah bon ? Encore un repas ? Est ce que nos estomacs auront encore un peu de place après cet apéro consistant ?Marianne et Maguy avaient choisi un très beau foulard pour Maria. Quand à notre Président, son discours fut à la hauteur comme d’habitude….
Paulita, convoité par toutes ces dames faisait sa star au repas… attention cependant, aucune indulgence ne lui sera accordée dans l’arène.
Digestion difficile… on se repose sous la tonnelle.
Mais qu’est ce qui fait donc rire ces dames ? Peut être un peu trop de manzanilla !
Nous rejoignons l’arène où une vache doit être tientée et un toro combattu.
Après avoir chaleureusement remercié Doña Maria pour son accueil et son amitié nous prenons le chemin du retour vers Séville.
Notre avion du retour nous attend à Malaga. Après quelques tracasseries ryanesques nous arrivons à Marseille où le soleil et la chaleur sont au rendez vous. C’est avec regret que nous nous séparons en emportant, cependant, de beaux souvenirs.
La photo de groupe est signée jacques SEVENIER, les autres sont de jean-Louis GELAS.