Pedraza de Yeltes et les figuras, un jour peut-être...

Publié le par Paul Bosc

Pedraza de Yeltes et les figuras,  un jour peut-être...

La vérité sortirait-elle des graviers de Yeltes ?

La traduction de Pedraza serait, selon certains linguistes, une gravière. Et les toros des frères Uranga, hommes d’affaires basques propriétaires de la jeune ganaderia Pedraza de Yeltes pourraient bien être sortis des graviers du rio Yeltes qui traverse le Campo Charro. Dans le milieu taurin, on aime bien les images quelque peu légendaires qui renforcent les réputations. Une chose est, en tout cas, sûre : en ce lundi de Pâques, à Arles, une nouvelle étoile s’est ajoutée, sur les couleurs de cet élevage de Salamanque. Et surtout « Dudanada », un toro de 600 kg, au cuir coloré, qui a laissé ses deux oreilles à l’Arlésien Thomas Joubert après un combat qui restera gravé dans les mémoires des aficionados présents.

Pedraza de Yeltes et les figuras,  un jour peut-être...

Le torero qui a peu de contrats jouait ce jour-là, son va-tout. Ou ça gagne, ou ça casse ! Après une année sabbatique, après sa blessure lors de son alternative, « Tomasito » reprenait l’épée sous son véritable nom et se distinguait à Mauguio face à un toro des frères Gallon, puis à Istres l’année dernière et Jean-Baptiste Jalabert, le nouveau directeur des arènes d’Arles lui faisait confiance pour affronter ce bétail à la réputation sulfureuse surtout après la corrida de Dax, la novillada de Garlin ou ses présentations à Azpeita, Pamplona ou Madrid.

Pour la première fois, les arènes d’Arles accueillaient pour lla clôture de sa Feria pascale cet élevage confié à un ancien torero José Ignacio Sánchez qui, les anciens s’en souviendront sans doute, s’était présenté en France, à Beaucaire en 1995 avec César Rincon et Manzanares (père) et avant de subir une blessure qui devait le faire renoncer à toréer. Mais avant Arles, José Ignacio Sánchez était l’invité du CERCLE TAURIN NÎMOIS ce dimanche de Pâques à Nîmes dans les salons de l’Hôtel IMPERATOR. Et il faut bien reconnaître que l’adage que rappelait Francis Fabre lors de la conférence « les anciens toreros ne font jamais de bons ganaderos » était faux. Jeune (son ancienneté à Madrid ne date que de 2010, la ganaderia s’est rapidement imposée et, selon les dires du sémillant ganadero, par un travail de sélection impitoyable représentant 50 % du travail partagés ensuite par une alimentation de sportif de haut niveau et le maniement (manejo) des bêtes. La propriété bâtie exemplairement pour l’élevage de toros possède un « torodrome » de plusieurs kilomètres où les bêtes courent et se musclent pratiquement quotidiennement. Les socios du CTN qui étaient présents l’année dernière à Salamanque connaissent les lieux et ont un regard énamouré pour Juan, aujourd’hui âgé de 44 ans, aux cheveux filés d’argent.

Pedraza de Yeltes et les figuras,  un jour peut-être...
Pedraza de Yeltes et les figuras,  un jour peut-être...

A Arles, quatre ou cinq fils de différents sementales étaient parmi le lot présenté mais les aficionados ont reconnu dans « Dudanada » les caractéristiques des toros de Dax qui chargent la cavalerie en « s’asseyant » sur leurs fesses pour mieux soulever le cheval. Mathias Forestier, le picador de Thomas a su contrôler ces deux assauts, Raphael Viotti le banderillero a été acclamé et Thomas Joubert a su construire une faena toute en finesse. Tout n’a pas été parfait, certes, la perfection n’est pas de ce monde mais aux côtés de toreros bien plus armés que lui et notamment Juan Del Alamo qui connaît cet élevage depuis son apprentissage, c’est bien l’Arlésien qui a su profiter du meilleur toro de l’après-midi salué par un tour de piste posthume accompagné par le mayoral Miguel Angél Sanchez « Curro » et un abrazo à Paquito Léal, professeur de l’Ecole taurine d’Arles. Dans les barrières, dans l’ombre presque, Alain Montcouquiol qui n’avait plus jamais mis les pieds dans les arènes d’Arles depuis l’accident de son frère, Nimeño II, donnait ses conseils à ce torero qui n’a pas d’apoderado mais qui poursuit une route tracée dans sa tête depuis son plus jeune âge et sa passion pour la tauromachie.

Mais qu’est-ce qui fait la différence entre les Pedraza de Yeltes, les Garcigrande, les Victoriano del Rio ou les Daniel Ruiz ? Si l’on parle d’encaste, ils sont tous issus de sang Domecq et Pedraza par El Pilar.

Comme le soulignait le ganadero, il faut savoir ce que l’on veut faire : soit vendre 50 ou 60 corridas par an, avec des critères de sélection qui satisfont les grandes vedettes actuelles, soit rechercher un toro qui se défend dès son entrée en piste jusqu’à sa mort. C’est le choix de la ganaderia Pedraza de Yeltes dont les pensionnaires marquent régulièrement des points mais que les El Juli, Manzanares, Morante de la Puebla, Talavante et bien d’autres n’acceptent pas.

Quoique ! Il paraît que El Juli serait prêt à franchir le pas. Lopez Simon est allé tienter chez Pedraza… « Un jour viendra où les vedettes accepteront de toréer nos toros. C’est sûr » affirme José Ignacio.

La corrida y retrouverait ses lettres de noblesse. Surtout quand, à l’inverse, on a vu les Garcigrande du samedi et les Daniel Ruiz le dimanche...

Les Cebada Gago ou Fuente y Imbro sont aussi des exemples qu’il n’y a pas que du sang de navet chez les Domecq. Alors une corrida comme celle-ci aurait dû accueillir bien plus de spectateurs qui, à l’heure où Thomas Joubert sortait par la grande porte des arènes d’Arles porté par Charly Lahoé, auraient arborré un grand sourire de satisfaction. Mais ce n’était que la première présentation des Pedraza de Yeltes. D’autres suivront…

La feria de la Crau 2016

Publié le par cercletaurin.nimois

La feria de la Crau 2016

Bonjour, chers amis,

Cette Année encore, La commission voyage et sorties du CTN vous propose de partager un moment d'Aficion pour la Féria de la Crau le Dimanche 24 avril prochain..

Nous nous retrouverons à midi autour d'un excellent repas au restaurant la RIPAILLE à FONTVIEILLE avant de rejoindre Saint Martin de Crau pour assister à la Corrida d'HUBERT YONNET...

Une belle journée en perspective ! inscrivez-vous vite...

Drapeau tricolore à Las Ventas

Publié le par Paul BOSC

Drapeau tricolore à Las Ventas

Une San Isidro estampillée aux couleurs françaises

Madrid. Las Ventas. La Feria de la San Isidro où pendant 31 jours, à 19 heures tapantes, sonnent les clarines de la plus importante feria du monde. Celle qui construit ou envoie aux oubliettes les toreros de toute la planète taurine mais aussi les ganaderias pressenties pour présenter, devant des vétérinaires sans pitié, leurs plus beaux lots de toros.

Le CERCLE TAURIN NÎMOIS sera cette année présent pour son voyage annuel dans la capitale espagnole, la dernière semaine de la Feria pour la semaine torista où il pourra assister aux corridas de Cuadri (2 juin) avec Luis Miguel Encabo, Fernando Robleño et Rubén Pinar ; à la corrida de Victorino Martin (3 juin) avec Uceda leal, El Cid et Miguel Abellan ; à la corrida de Miura (5 juin) avec Rafaelillo, Javier Castaño et Pérez Mota et même à une corrida à cheval (4 juin) avec P.H. de Mendoza, Leonardo Hernandez et Lea Vicens. Et oui ! Notre caballera nîmoise !

Mais elle n’est pas la seule à représenter notre pays gaulois et à chanter « Cocorico » dans le temple de la tauromachie. Car avant elle, Robert Margé présentera ses toros et pourra ainsi inscrire son ancienneté à Madrid dans le grand livre de l’Union des criadores de toros de lidia : mardi 10 juin 2016. Au cartel : un Arlésien, digne successeur des précurseurs Pierre Pouly ou Pierre Schull : Juan Bautista avec Eugenio de Mora comme chef de lidia et El Payo. Le fils de Luc Jalabert et directeur des arènes arlésiennes sera présent à un autre paseo le dimanche 8 juin avec une corrida de Montealto où il sera chef de lidia. A ses côtés Morenito de Aranda et Manuel Mas.

Autre Arlésien de la grande famille taurine des Léal : Juan qui confirmera son alternative avec une corrida de la ganaderia coqueluche de l’aficion, Pedraza de Yeltes pour la corrida de la Presse le mardi 17 juin avec Manuel Escribano comme parrain et Juan del Alamo comme témoin.

Et puis, bien sûr, le triomphateur de la précédente édition : le Biterrois Sébastien Castella pour 4 contrats : le vendredi 13 juin (ça porte bonheur) avec des Nuñez del Cuvillo pour se mettre en jambes, mais avec des « compañeros » qui ont les dents qui traînent par terre : Alejandro Talavante et Andrés Roca Rey qui confirmera son alternative. Deuxième acte le vendredi 20 juin avec une corrida de Alcurrucén avec El Juli et José Garrido qui confirmera son alternative. On reste dans le classique. Mais le lundi 30 juin se sont les Adolfo Martin qui sont au rendez-vous. Un beau challenge partagé par Rafaelillo et Manuel Escribano. Enfin Sébastien Castella participe à la corrida de la Beneficiencia, le mercredi 1er juin avec des Victoriano del Rio aux côtés de Manzanares et Alberto Lopez Simon. Du lourd !

Il ne faudra pas oublier le novillero Clémente qui sera au cartel de la novillada du Conde de Mayalde le dimanche 1er mai avec Alvaro Garcia et Angel Silva.

Il ne vous reste plus qu’à économiser ou puiser dans les dernières économies qui vous restent pour aller brandir votre drapeau « Bleu, Blanc, Rouge » sur les tendidos de la plaza de toros. A Madrid ! Aux arènes de Las Ventas.

CERET - ISTRES, la vidéo

Publié le par cercletaurin.nimois

JEUDIS DU CERCLE du 3 Mars 2016, quelques temps forts du mano a mano Bernard CARBUCCIA - Jean-François COSTE.