Le Printemps

Publié le par CTN

La nature reprend vie, s’épanouit, étale ses couleurs, comme chaque année depuis des millions d’années. On fête ici l’espoir de belles récoltes, l’avenir de jours meilleurs. La liaison secrète qui lie la terre au soleil est encore honorée par les cultures anciennes amérindiennes. Nous, ici, nous les avons perdues, obstinés par le progrès, la marche en avant de notre société impitoyable. Et pourtant nous avons les mêmes pulsions que la petite fleur qui pousse, que l’arbre qui bourgeonne, que la prairie qui verdit. Et la vie est alors belle et les filles aussi…
Le grand-père de Jonathan Veyrunes qui sera présent  dimanche prochain pour la tienta de machos à Saint-Gilles, nous le disait l’autre matin : « Jonathan qui vit aujourd’hui en Espagne m’a reproché d’avoir vendu la propriété que je possédais. Il aurait voulu vivre à la campagne, près de la terre. Reprendre le bistrot de son père, ce n’était pas son truc. Là-bas il est heureux au milieu des terres à toros.»
Voici quelques années, dans les arènes des Saintes-Maries de la Mer, Diamante Negro, novillero de valeur,  qui aurait pu devenir un très grand torero artistique et qui possède ce duende que seuls, peut-être, Curro Romero et Morante de la Puebla ont à fleur de peau, avait donné une faena magnifique à un novillo de Zalduendo. Une de ces faenas qui vous hérisse les poils, qui font jaillir des larmes de vos yeux. De l’émotion comme seule la tauromachie sait en donner.  Juan Pedro Domecq était venu le féliciter et, en piste comme sur les gradins, tout le monde était heureux. Curro Caro, torero arlésien de grande sensibilité  avait alors trouvé cette phrase magnifique : « On aurait dit une petite fleur colorée qui apparaissait au milieu d’un désert de sable ».
Le printemps est magique. Et imprévisible, hélas. Les soubresauts de cette terre malmenée du  Japon nous inspirent compassion et tristesse.
Le week-end prochain, LE PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS revivra, à Saint-Gilles, porté par des aficionados véritables qui  au sein de la COORDINATION DES CLUBS TAURINS DE NÎMES ET DU GARD se dépensent sans compter pour mettre sur pied ces journées de découverte de la tauromachie mais aussi pour permettre à de jeunes talents d’éclore, sans idées mercantiles puisque toutes les animations, tous les spectacles sont gratuits. Et l’on pense à ces toreros en devenir, pleins  d’espoir et de vérité qui seront dans les arènes dimanche après-midi : Sergio Salas Suarez (Espagne), Kike, (France) ; Tiago Santos (Portugal) et Clementito (France), qui auront l’opportunité de toréer des erales de la ganaderia du Scamandre, propriété d’Olivier Riboulet dont les toros seront présentés dans les arènes d’Arles quelques jours plus tard.
Demain, c’est déjà le printemps.
Paul BOSC

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4ème PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS

Nous approchons du début de cette manifestation. rappelons quelques points essentiels.
1/ avez-vous pensé à réserver votre présence avec un enfant ou petit enfant le mercredi 23 mars ? Un après-midi au campo est un instant inoubliable pour un enfant... et même pour un adulte.
2/ Réservez, nombreux j'espère, votre participation au REPAS DE L'AFICION le dimanche 27 mars à midi. Le menu et le prix sont rappelés dans le fly . Une occasion supplémentaire de se retrouver entre membres du CTN dans une ambiance très conviviale. Attention, les places sont limitées à 250 et les réservations affluent. Réservez rapidement auprès de  Michel 06 20 80 79 21 et confirmez lui en adressant votre chèque avant le 23 mars à l'adresse : 10 rue de l'ancienne Tuilerie. N'oubliez pas que ce repas est précédé d'une matinée taurine exceptionnelle avec la fameuse tienta de machos conduite par Victor Mendez, Stéphane Meca et Jonathan Veyrunes, et sera suivi à 15 heures par une novillada non piquée en classe pratique avec un cartel inédit de 2 élèves français, 1 espagnol et 1 portugais.
 

Pour défendre les traditions

Publié le par cercletaurin.nimois

 
En décembre dernier MM. Enry Bernard-Bertrand  et Jean Spalma ont été condamnés, par le Tribunal correctionnel de Nîmes pour l’organisation d’une bandido pendant les fêtes locales de 2006 qui avait occasionné le décès d’un Graulen de 77 ans, M. Giovanni Tempesta. Les deux élus communaux ont fait appel de ce jugement mais ils restent fortement traumatisés par cette lourde condamnation (prison avec sursis, 3000 euros d’amendes et 90 000 euros d’indemnités aux familles).

Certes, il y a eu mort d’homme.

Certes l’arrêté  municipal d’interdiction de stationner n’a pas été respecté.

Certes ils peuvent raconter mille fois comment la scène s’est déroulée : si M. Tempesta n’avait pas bougé de sa place, le taureau serait passé à côté de lui sans le toucher.

Une question de millième de seconde.

Mais il y a eu tout de même mort d’homme.

Ce n’est que ce drame que le tribunal a jugé. Sans vouloir retenir les conditions particulières de la fête locale avec ses traditions camarguaises, ses taureaux dans la rue, le danger de ces jeux taurins indissociables de toutes les villes et villages du Sud.

« Nous avons besoin du soutien de toutes les associations provençales et languedociennes  qui défendent les traditions  taurines, car si nous sommes à nouveau condamnés, en appel, plus personne ne voudra organiser de fêtes locales, de bandido, d’encierro, d’abrivado, de courses camarguaises, même de toro-piscine. Nous avons été jugés nominativement, nous devons assumer la responsabilité de la mort d’un homme et c’est très lourd à porter. »

De nombreuses associations, de clubs taurins, de mairies ont fait signer des pétitions qui seront remises aux intéressés le samedi 12 mars au départ de la marche solidaire organisée juste avant la traditionnelle abrivado des plages qui, cette année, ne traversera pas la ville et se terminera au devant de la villa Parry, tout à côté de l’ancien phare de la rive droite.

Cette grande manifestation de soutien pour la défense des traditions camarguaises et le soutien à ces deux élus attend beaucoup de participants.

Le rendez-vous est donné à 9 h 30  devant les arènes. Puis, à 11 heures, s’élancera de l’ancien sanatorium jusqu’à la villa Parry, l’abrivado en suivant la mer de la rive droite. Un spectacle qui attire chaque année des milliers d’afeciouna.

MM. Spalma  et Bernard-Bertrand n’ont pas renoncé dans l’organisation de cette tradition en renforçant la sécurité du parcours, en ajoutant des barrières. « Pourtant le public continue à vouloir se mettre au premier rang, à s’exposer au danger des taureaux lâchés dans la ville et les jeunes se font un plaisir à les faire sortir de l’encadrement des gardians. Cela nous ne pouvons pas le changer. Le jeu avec les taureaux c’est dans nos veines. »

A moins de tout interdire… 

 

 

Par Paul BOSC