JEUDI DU CERCLE du 5 janvier 2012

Publié le par cercletaurin.nimois

 

 

 

 

JDC 501

 

 

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Bonne année 2012

Publié le par cercletaurin.nimois

 

Je viens vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches, de belles fêtes de Noël et une excellente année 2012. Que cette nouvelle année vous apporte santé, bonheur, et réussite dans vos projets.

 

 

noel

 

 

 

En cette période de crise, l’un des biens précieux épargnés par les rigueurs du temps est sans doute notre passion du toro. Et cela, malgré les nombreux périls que certains font peser sur la corrida. Les uns, ignorant notre culture et animés par la haine croient défendre un animal qu’ils ne connaissent pas et nous font subir, au mépris des lois, harcèlement, provocations et violences. Les autres font le jeu d’un petit monde qui vit grassement de la corrida en sacrifiant l’avenir de la Fiesta au profit de ses seuls intérêts. Pour justifier leurs actions douteuses, les premiers nous prétendent cruels et assoiffés de sang. Et pour continuer de faire tourner tranquillement leur prospère entreprise, les seconds nous désignent comme des ayatollahs intégristes et butés lorsque nous dénonçons les dérives de la corrida, la dégénérescence de la race brave et une parodie de combat au service de quelques passes de plus, en rond, à l’endroit, à l’envers, sans émotion…  

Notre passion est légitime et raisonnée, en aucun cas aveugle. Elle est, n’en déplaise aux anti taurins, solidement appuyée sur des valeurs qui mettent en avant le respect, la diversité et la préservation harmonieuse de la race brave, ainsi que la sincérité et le courage des hommes qui les affrontent dans les règles de l’art. Elle est tout aussi liée, n’en déplaise à certains taurinos et leurs amis, aux valeurs d'éthique, de respect et d’intégrité qui fondent les bases de la Fiesta brava. Pour perdurer, notre passion ne peut qu'être exigeante sur ces principes.
 
Je souhaite qu’ensemble, au sein du CERCLE TAURIN NÎMOIS, nous puissions vivre pleinement cette passion en 2012, en défendant notre culture et nos traditions, où et quant nous le voulons, comme nous l’entendons, en continuant d’approfondir notre connaissance de ce merveilleux domaine de la corrida.


Charles CREPIN
23 décembre 2011

 

Les voeux de SOLTERO

Publié le par cercletaurin.nimois

 

 

 

Nos amis Jean THOMAS, Agnès PERONNET et Jacques BOYER, animateurs de l'émission radio "SOLTERO" sur DELTA FM nous adressent leurs voeux qui nous publions ci-dessous.

 

 

 

Delta

 

 

              Chers amis Aficionados, nos souhaits pour 2012.

 

De nos jours, les temporadas s’égrènent selon le bon vouloir des organisateurs, mais au seul profit des Ganaderos des toreros et des empresses.

Les Aficionados, prisonniers de leur passion, ne peuvent donner leurs opinions sur le déroulement de spectacles dont ils ne sont plus que les consommateurs payants.

Ils sont victimes des affairistes du mundíllo qui risquent, par leur mercantilisme,  de donner des arguments aux anti-corridas et amener à se saborder des Arènes comme à Barcelone. Bientôt, si nous ne sommes pas vigilants, la fin de la suerte de mort comme à Quito et incessamment au Mexique qui risque de se généraliser.

Verrons-nous, les Arènes se vider petit à petit de leurs spectateurs faute de retrouver une tauromachie de verda ?

Face à ces dérives, en cette période de souhaits, nous ne pouvons qu’espérer une saine réaction des aficionados pour l’avenir de la Fiesta brava.

Cet avenir consistera à voir redonner à la corrida de demain ses vraies valeurs basées avant tout sur le Toro tout en tenant compte d’une réalité économique et corrigée ; consistera également à dénoncer l’inflation excessive de ces dernières années qui n’ont pas toujours offerts  des spectacles dignes de ce grand Art/tauromachique et artistique que nous apprécions.

         Et qu’enfin par la grâce de spectacles de verda,  les aficionados toristas et toréristas retrouvent leur passion. 

 

                                                                                              Jean Thomas.

                                                                                               Pour « SOLTERO »   

 

 

L’équipe de « Soltero » Jacques BOYER, Agnès PERONNET et Jean THOMAS vous présente leurs meilleurs vœux pour

2012.  

 

DELTA FM

Emission SOLTERO »

Votre tribune de lAfición.

 

 

 

                


La dernière séance

Publié le par cercletaurin.nimois

 

 

 

 

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Par Paul BOSC

 

Rue Emile-Jamais, Le cinéma Majestic vient de crever. Eventré, ses tripes calcinées, à l’air. Les souvenirs d’un jeune  garçon, puis d’un jeune homme cinéphile sont écrasés par les engins de travaux publics. Sur l’écran le rideau est tombé. C’est, sans doute, le seul cinéma de Nîmes à avoir été démoli, même si les autres sont devenus des parkings ou des supermarchés.

 

Dans les années cinquante et soixante du siècle dernier, nous fréquentions une dizaine de  cinémas au centre ville : l’Odéon, rue Pierre-Semard, devenu un théâtre. L’ABC, rue Colbert, le seul cinéma permanent où, enfants, nous entrions à la première séance et ne sortions qu’après avoir vu deux fois le film. Je me souviens des Dean Martin et Jerry Lewis, de « Pour qui sonne le glas », de Chartlon Heston portant les tables de la loi. Du silence demandé aux spectateurs qui venaient de voir « Psychose ».

 

Glas

 

 

Tout à côté, face au Grand Temple, le Colisée était une immense salle avec balcon qui accueillait aussi des chanteurs de variétés, puis a été divisé en 7. Le Forum, lui, est toujours là. Nous avions vu, lors de sa réouverture « Les Vikings » avec Kirk Douglas et il m’a toujours semblé que les appliques murales ressemblaient à des drakkars. Plus tard « la grande vadrouille » ou « la Fureur de vivre » avaient attiré tous les Nîmois vers la rue Poise, dans cette belle salle.

 

Le Corona se situait  à l’angle de la place de la Couronne. Sa fin de vie en aura vu des vertes et des pas mures situées en dessous de la ceinture pour la projection de films X. En face de lui le Vox, à côté de l’église Sainte-Perpétue. Celui-ci nous plaisait plus particulièrement. Notre bande de copains aimait, à l’époque, non seulement les corridas, mais aussi tout ce qui se passait dans les arènes. Que se soit Carmen ou les chanteurs qui passaient à Nîmes pour leurs tournées estivales. Et nous ne boudions pas notre plaisir, chaque année de voir « Holiday on ice » que Simon Casas a tant critiqué avant de prendre la direction des arènes. Mais nous aimions aussi le péplum avec Maciste et Hercule d’un monsieur univers : Steve Reeves que projetaient cette salle. Ce qui nous attirait c’était la photographie géante, en noir et blanc, d’un paseo dans les arènes de Nîmes avec les trois toreros qui s’avançaient vers la présidence. On aurait dit qu’ils marchaient vers nous. La mémoire est défaillante et, aujourd’hui, je ne me souviens plus de leurs noms.

 

Au quartier de l’Oratoire, le plus typique cinéma de quartier était l’Olympia, rue Porte de France, aujourd’hui salle de squash qui projetait des westerns de série B, les Tarzan avec Johnny Weissmuller et autres films d’aventure où le jeune public participait à la scène en alertant bruyamment le héros des dangers qu’il courait.

 

 

 

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Il y avait aussi l’Eden et le Studio, rue Jean-Baptiste Godin. L’Eden avait été un véritable music-hall avant de devenir cinéma puis le siège d’un mouvement cultuel protestant. Il devrait lui aussi disparaître pour devenir un bel immeuble luxueux et sans doute très cher.

 

 Et puis il y avait le Majestic. Chaque dimanche avec la grand’mère, ma mère réservait des places à l’orchestre et nous avons vu les plus grands films de l’époque, notamment la première projection en « cinémascope », « la Tunique » avec Victor Mature.

 

 

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Majestic Nimes - Photo darnna.comPhoto

 

 

C’était en 1953. Les souvenirs se bousculent pour cette salle obscure : « le monde du silence » et son mérou impressionnant, ses loges discrètes derrière le dernier rang du balcon où les amoureux trouvaient une certaine intimité, les Walt Disney des périodes de fêtes, les chocolats-glacés, le rideau d’annonces publicitaires qui nous permettait de jouer à chercher un mot ou une adresse pendant l’entracte, le Jean Mineur 0001 Paris, les actualités Pathé et le film documentaire ou les dessins animés de la première partie de la séance.

 

Mais ce qui m’aura sans doute le plus marqué aura été la projection d’un film-documentaire de Pierre Braunberger « la course de taureaux »  qui retraçait l’histoire de la tauromachie et ses toreros mythiques comme Luis Miguel Dominguin,  Manolete, Litri (père), Chamaco (père), Manolo Gonzales, Julio Aparicio, le Mexicain Arruza. C’était hier. C’était en 1951. Pour inciter les spectateurs du reste de la France et qui n’étaient pas aficionados, l’affiche  annonçait 40 mises à mort et 20 accidents mortels.

 

J'avais 5 ans...

 

 

Course taureaux

 

 

 

A la fin de la saison taurine, mon père m’a emmené pour la première fois aux arènes pour la dernière course de la saison. Ferdinand Aymé, nettoyait les corrales et après le terrible Vovo, cocardier spectaculaire, des toreros en habit de lumière défilaient au paseo. J’ai eu l’émotion de ma vie de garçonnet et je vois encore toutes les couleurs de cet après-midi d’automne : les capes jaune et rose, la muleta rouge sang, les habits des toreros, les chevaux caparaçonnés, les banderilleros, les picadors. Magique !

 

C’est peut-être ainsi que l’on devient aficionado.

Une année terrible !

Publié le par cercletaurin.nimois

 

 

Par Paul Bosc

 

 

Diego Puerta vient de disparaître après Antoñete, après Alfonso Guardiola, après Juan Pedro Domecq, après la terrible blessure de Juan José Padilla, après la dernière corrida dans les arènes de Barcelone. 2011 a été une année terrible pour la tauromachie. Les anti-taurins en rigolent…

 

Diego Puerta, dit Diego Valor, c’était les cartels des Ferias de la Pentecôte nîmoise dans les années 50-60. Avec Paco Camino, avec Antonio Ordonez,  avec Julio Aparicio, avec Antonio Bienvenida, avec Chicuelo II, avec… Une époque où la plupart de ces toreros ne faisaient pas qu’un geste en cours de temporada mais affrontaient, sans sourciller des Miura, des Pablo Romero,  des Albaserrada et autres ganaderias qui avaient su garder la sauvagerie des vastes espaces andalous ou madrilènes. Diego Puerta, voici quelques années avait été invité par « La Muleta » d’Arles et il avait su garder, à la soixantaine, son allure de novillero. Et tous les aficionados se demandaient comment un torero si petit par la taille pouvait s’engager dans la phase suprême pour tuer des toros qui le dépassaient d’une tête.

 

La fin d’une époque qui reste quand même glorieuse pour les vieux aficionados nîmois même si l’image est sans doute écornée par les années passées et embellie par les années d’adolescence. Mais 2012 approche, et dans les perspectives d’avenir, la grande nouvelle, celle que tous les aficionados commentent est l’entrée de Simon Casas dans la direction des arènes de Madrid. Un rêve pour le jeune Bernard Dombs qui, avec Alain Montcouquiol, avaient obtenu le prix de la vocation avant de partir en Espagne pour tenter de toréer comme le faisaient les maletillas.  

Simon Casas rêvait de Madrid, de la consécration de ce monde tauromachique. Il en a aujourd’hui franchit la grille même si ses détracteurs disent qu’il ne s’occupera que des expositions culturelles de Las Ventas et que ses admirateurs voient déjà des affiches-événement à l’image de celles dont il a habitué le public nîmois.

Il est trop tôt pour prévoir l’avenir. Souhaitons simplement qu’il se souvienne de ces toreros aujourd’hui disparus qui portaient des valeurs réelles et qui n’étaient pas  seulement la représentativité d’une culture espagnole tant décriée depuis qu’elle n’est devenue qu’un spectacle.