Nous avons fait suffisamment le dos rond, baissé les bras et même rigolé face aux attaques des végétariens en tous genres, anti-taurins, défenseurs des animaux, agitateurs de cette catégorie de personnes qui se réfugient derrière le « toutou à sa mémère » et qui en oublient leurs propres enfants et parents et veulent jouer les Zorros défenseurs de la veuve et de l'orphelin.
Nous les avons laissé faire parce que finalement ils n'étaient pas bien dangereux, même s'ils montraient trop souvent de l'arrogance et nous cassaient les oreilles avec leurs trompettes et cornets.
Peuchère ! Dit-on chez nous, ils sont bien à plaindre de n'avoir pas autre chose à faire.
Mais voilà que nous arrive une armada plus sérieuse qui a en mains une arme terrible : la loi.
Élue députée des Yvelines avec les Marcheurs du Président Macron, après avoir soutenu les Républicains et Alain Juppé, Aurore Bergé veut faire adopter une loi pour interdire au moins de 16 ans l'accès aux arènes. Elle a convaincu une cinquantaine d'autres députés de son parti à suivre sa croisade contre la présence d'animaux sauvages dans les cirques, l'existence de delphinariums, la castration des porcelets et autres procédés, il faut bien le dire, pas très glorieux.
Et, comme à l'Assemblée nationale, ce Parti n'a pas de très grandes idées et encore moins de pétrole à proposer aux Français, sinon dire toujours « oui » à leur chef préféré, la jeune députée s'est engouffrée dans la polémique suscitée par la présence de deux ministres l'été dernier aux arènes de Bayonne.
Dès l'annonce de cette nouvelle attaque contre la tauromachie, la réponse a été immédiate et cela fait plaisir quand on s'aperçoit que c'est la nouvelle génération qui a manifesté la première puis suivie par près de 10.000 signatures sur les réseaux sociaux, puis par des manifestations importantes dans les principales villes taurines, par la déclaration de Sébastien Castella, par les prises de position d'élus comme Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et autres formules qui mènent à ce slogan : « ne touchez pas à mes traditions. »
Dimanche à Gimeaux ou à Rodilhan les paroles de cette chanson du groupe basque Olaïzola doit être le mot d'ordre d'une population dont les premières paroles sont :
« Ne touchez pas à nos traditions
« Ne touchez pas à nos passions
« A nos racines, notre bastion ... »
Il n'y aura pas dimanche à la Monumental de Gimeaux ni aux arènes de Rodilhan, Frédéric Mistral pour présider la course comme il l'avait fait devant 20.000 personnes dans les arènes de Nîmes pour s'opposer à une loi voulant interdire les corridas.
Mais tout ce peuple de Provence et d'Occitanie peut s'insurger sur ces décisions arbitraires avant qu'elles ne prennent une forme active et irrémédiable et visant à seulement à satisfaire l’ego de quelques personnes qui ignorent comment nous vivons dans nos provinces.
Montrons le poing,
Montrons notre courage,
Exigeons le respect des traditions que nous ont enseigné nos aïeux,
Soyons en nombre dans ces arènes, en famille, avec parents et enfants, jeunes et vieux.
Portons un morceau de chiffon rouge, symbole de révolte et de sang.
Pour sauvegarder la LIBERTÉ.
Paul BOSC