histoire du ctn

HOMMAGE AU CALIFE

Publié le par cercletaurin.nimois

Lors du prochain voyage à Cordoue, le CTN rendra hommage à Manuel Benítez El Cordobés. En mémoire de l'époustouflante et immortelle  corrida nîmoise du 17 Mai 1964, la médaille des Fondateurs de la Feria de Nîmes lui sera remise.

NB: pour mémoire, le CTN est l'un des 5 membres fondateurs de la Feria de Nîmes en 1952 (Union Taurine Nîmoise- Cercle Taurin Nîmois- Aficion cheminote Nîmoise-Les Amis de Toros- et Lou Ferri de Saint-cézaire)

 

Fondateurs de la Feria de Nîmes (II)

Publié le par cercletaurin.nimois

 

 

Les débuts de la Feria de Nîmes

 

Par charles CREPIN

Président du CERCLE TAURIN NÎMOIS

 

 

 

 

Dès la fin de la temporada 1951, les membres des clubs taurins nîmois* rentrés de leurs vacances espagnoles avec des projets plein la tête se mirent au travail pour préparer le 37ème congrès de la FEDERATION DES SOCIÉTÉS TAURINES DE France prévu à NÎMES du 30 mai au 2 juin 1952. A cette occasion fut constitué un comité d'organisation.

 

Premier objectif, une course camarguaise le samedi, et deux corridas dimanche et lundi au lieu de l’unique course dominicale de la Pentecôte. Premier contact avec Ferdinand AYME, directeur des arènes de l’époque… et première déception. L’homme était réticent et comptait à priori s’en tenir aux seules obligations que lui imposait son contrat… En revanche le  projet souleva spontanément l’enthousiasme des aficionados ainsi que l’adhésion des élus et des principaux acteurs socio-économiques de la ville (presse, Chambre de Commerce, Union des commerçants, industriels, artisans, comités de quartiers etc.). Le sénateur Pierre GAMEL, Président de la Chambre de Commerce appuya toutes les initiatives des sociétés taurines. Ce soutien actif très précieux allait conforter la crédibilité de la démarche des clubs taurins.

 

Dès lors, l’attitude de Ferdinand AYMÉ se modifia. Son intelligence et son sens des affaires lui firent sans doute apercevoir que derrière la démarche des clubs taurins se profilait un événement d’envergure. La sagesse de l’homme et sa convivialité firent le reste : il fit le pari gagnant qu’on pouvait bâtir solide avec les forces vives de l’aficion, et mit sur la table un programme taurin de grande qualité dont les clubs avaient à peine osé rêver :

-       Samedi, course camarguaise : 3 manades engageaient les meilleurs cocardiers du moment devenus des mythes, gravés aujourd’hui encore dans la mémoire collective des gens d’ici : Vovo, Sangar, Mioche, Mecano, Mourressen et Calvissonnais. C’était du sérieux !

-       Dimanche : toros de Miura (finalement remplacés par les Urquijo pour cause de fièvre aphteuse) avec Luis Miguel Dominguin, Pepe Dominguin et Rafael Ortega.

-       Lundi : toros de Claudio Moura, avec une deuxième participation de Luis Miguel Dominguin. Compagnons de cartel :  Antonio Ordoñez et Julio Aparicio.

 

Madrid n’aurait pas fait mieux ! Pendant ce temps, on préparait activement les autres manifestations en marge du congrès :

-       l’excursion en Camargue chez Aubanel,

-      l’exposition d’Art taurin où affluèrent des centaines d’objets d’art, tableaux, dessins, parmi lesquels des Picasso, Goya, Wilde ...). L’exposition fut honorée par la visite de Pablo Picasso,

-       le défilé des groupes folkloriques.

 

La FERIA de NÎMES, ainsi nommée par le sénateur Gamel, était née !

 

A l’occasion du 60ème anniversaire de la FERIA DE NÎMES, les clubs taurins fondateurs, tous encore en activité aujourd’hui, ont tenu à rappeler ce que cette prestigieuse manifestation de renommée internationale devait au courage, à la volonté et au dévouement qui animèrent leurs aînés dans cette aventure. Ce qu’elle devait aussi à leur aficion et à celle de tous les nîmois qui les ont aidé à mener à bien cette entreprise.

 

En 2012, les clubs fondateurs ont fait frapper une médaille qui sera remise à l’occasion de la Feria de Pentecôte, et tant que durera cette manifestation, à des personnes qui par leur action auront marqué la Feria de NÎMES. Cette médaille sera remise pour la première fois à Nîmes samedi 26 mai prochain dans les jardins de l'Hôtel IMPERATOR CONCORDE au cours d'une émission réalisée par la chaine TV SUD de 13H00 à 15H30.

 

 

medaille contrast

 

* l’UNION TAURINE, LOU FERRI, le CERCLE TAURIN, l’AFICION CHEMINOTE, immédiatement rejoints par Francis CANTIER « PAQUITO » qui représentait les AMIS DE TOROS.

 

Cliquez sur ce lien :  Témoignage du docteur Jean LAURET, Président du CTN et Président du comité d’organisation de la FERIA de NÎMES en 1952, recueilli par Jérôme FESQUET, petit fils de Ferdinand AYMÉ, à l’occasion du 40ème anniversaire de la feria de Nîmes.


Rendre à César...

Publié le par Charles CREPIN

 

 

1920c

La "levée des tridents" 17 novembre 1921 Collection Arnaud Moyne-Bressand

 

De l’interdiction à la résistance

 

En 1894, la loi Grammont de 1850 en faveur de la défense des animaux devenait applicable sur l’ensemble du territoire français. Les corridas étaient désormais illégales. Les nîmois ont toujours farouchement défendu les traditions taurines et la corrida, n’hésitant pas à défier de façon spectaculaire les lois d’interdiction et l’autorité de l’état :

  •  Le 14 octobre 1894, une mémorable course de contestation réunit 20 000 personnes dans l’amphithéâtre romain au cours d’une corrida présidée par Frédéric Mistral pour protester contre l’interdiction des corridas.
  •  Le 17 novembre 1921, avec la même passion indignée, la fameuse levée des tridents, manifestation monstre, fut suivie par une foule immense et cent cavaliers de la Nacioun Gardiano conduits par le Marquis Folco de Baroncelli et le célèbre avocat manadier Bernard de Montaut Manse qui fit débouter la SPA de son action en justice contre les corridas à Nîmes.

Sur ce terreau sacré légué par les anciens se sont enraciné des clubs taurins qui portent et transmettent la tradition taurine. 

 

 

Les conditions du succès

 

Vers 1950, la frontière espagnole s’entrouvrit, laissant à nouveau passer les aficionados impatients de retrouver l’ambiance des ferias et de voir des corridas dont ils avaient été privés durant toutes ces années. Madrid, Barcelone, Séville, Pampelune et son incontournable San Fermín, étaient autant de rendez-vous courus par l’aficion nîmoise. L’Union Taurine Nîmoise (UTN) avait déjà 50 ans, le Club Taurin Lou Ferri fêtait son 30ème anniversaire, le Cercle Taurin Nîmois (CTN) s’était constitué 3 ans plus tôt, et l’Aficion Cheminote Nîmoise (ACN) venait de naître (Francis CANTIER "PAQUITO" allait bientôt les rejoindre avec les AMIS DE TOROS). Dans la passion retrouvée au cours de leurs séjours en Espagne, il n’est  pas douteux que certains membres de ces clubs aient caressé le rêve d’importer à Nîmes le modèle espagnol de la Feria. Deux évènements survenus en 1951 allaient précipiter les choses :

  • La loi du 24 avril 1951 dite loi « Ramarony-Sourbet réformant la loi Grammont fut enfin promulguée. Elle légalisait les corridas dans les villes du Midi qui pouvaient se prévaloir d’une tradition ininterrompue et récompensait ainsi cent ans de lutte des gens du Midi.
  • La Fédération des Sociétés Taurines de France avait su réconcilier l’aficion du Sud-Ouest et celle du Sud-Est. Elle donna aux clubs nîmois son accord pour organiser le 37ème congrès à Nîmes en 1952. Ceci fut déterminant dans ce qui allait se passer par la suite.  Dès lors, le congrès de Nîmes, prévu du 30 mai au 2 juin 1952 n’attendait plus qu’un programme digne d’une vraie Feria.

La voie était enfin libre.

 

A suivre : Les débuts de la FERIA de NÎMES

 

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LIVRE D'OR

Publié le par CTN

 

picasso fil

Dessin original de PICASSO réalisé le 5 Avril 1953 dans le Livre d'Or du CTN.

 

1947 - 1997 : le livre d'or du CERCLE TAURIN NÎMOIS porte le témoignage de cinquante ans d'histoire et d'aficion. Ce recueil conservé aujourd'hui dans les réserves du MUSÉE DES CULTURES TAURINES  de NÎMES, réunit les autographes et les dédicaces des plus grands toreros, empresas, ganaderos, manadiers, écrivains et grandes figures de la corrida et de la bouvine durant cette période. Manolete, Pepe Luis Vasquez, Jean Lafon, Fanfonne Guillierme, Fernand Granon, Jean Cocteau, Blaise Cendrars, Claude Popelin, Victoriano de la Serna, Domingo Ortega, Luis Miguel Dominguín, Antonio Ordóñez, El Cordobes, Nimeño, Victor Mendez, Paco Ojeda, tous ont de leur plume  écrit quelques mots ou simplement signé sur ce Livre d'Or pour le CERCLE TAURIN NÎMOIS. Issues de 250 clichés réalisés à partir du livre d'or original, 199 signatures, photos ou gravures sont réunies dans un album que vous pouvez consulter d'un simple clic.  


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